
Le 25 mars est la « journée mondiale de la procrastination » lancée en 2010 par David d’Equainville, fondateur de la maison d’édition Anabet.
La procrastination, qu’est-ce que c’est ?
Cela vient du verbe latin procrastinare, issu de l’association de « pro » (« en avant ») et « crastinus » (« de demain ») et dérivé de « cras » (« demain »). Souvent considéré comme un mauvais défaut et un manque de volonté, l’art de remettre à plus tard peut également être, à condition de le faire de manière volontaire, une manière de refuser la tyrannie du « tout, tout de suite ». « J’ai lancé cette journée il y a cinq ans pour montrer que procrastiner c’est se réserver un moment de décision, se réapproprier son temps, soulignait au Parisien, en 2015, David d’Equainville, auteur du Manifeste du 25 mars, contre la tyrannie de l’hyper-urgence. Sinon, le risque, c’est de répéter les tâches, sans création. »
Le smartphone, ennemi n° 1 des tâches ménagères
Allez promis, je le fais… demain ! Vous êtes du genre à laisser la vaisselle sale s’empiler dans l’évier ? A repousser le coup de fil, pourtant très important, au banquier pour régler ce « léger » souci de trésorerie ? JeChange.fr – un service qui propose de prendre en main la paperasse exigée pour changer d’assurance, de banque ou encore d’abonnement en tous genres – 49 % des Français procrastinent au moins une heure par jour au bureau. Ce n’est pas plus brillant à la maison, où les tâches ménagères sont, très souvent, remises à plus tard : 50 % des corvées de tri et de rangement, dans 45 % des cas le ménage, 38 % la gestion des papiers administratifs, 37 % les petits travaux de bricolage et, dans 36 % des cas, se mettre au sport.
Rien de très étonnant en somme, car il est humain de différer ce qu’on apprécie le moins de faire. On préfère lire un livre, s’offrir une balade à la campagne ou profiter de ses proches ? Pas du tout ! La raison est bien moins glorieuse car, toujours selon la même étude, les nouvelles technologies et, principalement, le smartphone est le principal coupable de ce vilain défaut. Au lieu de briquer, ranger, trier, on préfère jouer sur son téléphone ou sur son ordinateur (33 % des cas), passer du temps sur les réseaux sociaux (33 % également), regarder des vidéos ou des séries (32 %), regarder des photos sur son mobile (26 %) ou encore envoyer des mails et des sms à ses proches (22 %).
A force d’avoir ce smartphone toujours greffé à la main, on en paye les conséquences. 64 % des Français ont été obligés, à cause d’un excès de procrastination, de se résoudre à accomplir une tâche en urgence, 40 % sont déjà arrivés en retard, autant n’ont pas pu assister à un événement faute de billets réservés dans les temps, et 22 % ont dû payer une pénalité de retard au Trésor Public pour les impôts ou à la bibliothèque pour un livre rendu en retard.
Les Français sont des champions de la procrastination
«Demain je m’y mets» est une phrase que beaucoup de Français prononcent chaque jour, de vive voix ou pour eux-mêmes! Une étude OpinionWay éclairante commandée par l’entreprise JeChange – qui lutte activement contre la procrastination en aidant les Français dans leurs démarches administratives – révèle pour la première fois les chiffres de la procrastination dans notre pays. Résultat: nous sommes de véritables champions. Ainsi, 49% des sondés procrastinent a minima durant une heure chaque jour au travail! Et 22% admettent procrastiner plus de deux heures par jour…
En l’espace de seulement 40 ans, la procrastination aurait ainsi augmenté de 300 à 400 %, selon Diane Ballonad Rolland, qui a écrit l’ouvrage «J’arrête de procrastiner, 21 jours pour arrêter de tout remettre au lendemain», aux éditions Eyrolles.