
Une vingtaine de courageux jardiniers, bien emmitouflés et imperméabilisés ont bravé les conditions météo du Samedi 17 Novembre au Jardin de La Magdeleine pour apprendre à bouturer les bois secs avec Paul et Gérard.
Vous voulez vous essayer au bouturage pour multiplier vos arbres et arbustes ? Alors tentez l’expérience de la bouture de bois dormant, ou bouture de bois sec. Pas besoin d’avoir la main verte pour réaliser ces boutures d’hiver ; ce sont les plus faciles à réussir et celles qui demandent le moins de travail !
Bouturer en hiver pendant la période de repos des plantes
On les appelle souvent boutures de bois sec, mais le terme le plus adéquat est « de bois dormant ».
Avec l’arrivée de l’automne, les plantes vivaces se préparent à affronter les températures basses à venir. Les feuilles tombent (chez les végétaux à feuilles caduques), la sève circule plus lentement puis s’arrête : la plante entre en repos, un repos qui s’étend généralement de la mi-novembre à la fin du mois de février. Les rameaux sont lignifiés, bruns et cassants, certes d’aspect sec, mais en aucun cas morts… juste dormants !
Au cours de cette période, il est possible de bouturer un certain nombre de plantes rustiques car, comme dit le dicton : « à la sainte Catherine, tout bois prend racine ! »
La méthode du bouturage de bois sec, pas à pas
Préparation de l’emplacement
Les boutures de bois dormant vont être mises en jauge durant tout l’hiver. Aussi, il faut préparer l’endroit qui va les recevoir. Un emplacement au pied d’un mur exposé au nord est idéal ; les boutures ne doivent pas avoir la tête au soleil et être protégées des vents ! Creusez une petite tranchée et mélangez la terre extraite avec du sable.
Astuce : il est également possible de placer les boutures dans un grand bac rempli d’un mélange de terre, de compost et de sable.
Prélèvement des boutures
Choisissez des rameaux de l’année, sains, vigoureux et bon calibre. Supprimez la tête (partie la plus molle) en la coupant juste au dessus d’un nœud (œil) et raccourcissez le rameau à 20 cm environ, sous un nœud.
La coupe doit être nette et effectuée en biseau, à l’aide d’un greffoir (ou un couteau) affûté et désinfecté.
si vos rameaux sont suffisamment longs, vous pouvez prélever plusieurs boutures.
Conseil : n’utilisez pas la partie la plus basse du rameau, qui est aussi la plus dure ; elle a plus de difficultés à émettre des racines.
La plantation des boutures
Pour gagner de la place, vous pouvez regrouper vos boutures en paquets de 5, mais elles peuvent être également plantées individuellement. Dans ce cas-là, on les plante en biais, tête vers le mur. Plantez-les directement dans le mélange terre/sable, en laissant dépasser au moins trois yeux.
A quand la reprise ?
Le bouturage sur bois dormant donne de très bons résultats, mais il faut être patient : l’enracinement nécessite plusieurs mois. Vous observerez les premiers signes de reprise au printemps suivant (développement des bourgeons) : ce sera le moment de transplanter vos boutures, individuellement, en pépinière ou en pots. La mise en place se fera à l’automne suivant. En attendant, vous pouvez les oublier, elles n’ont pas besoin de vous durant tout l’hiver !
Quelles plantes se bouturent en bois dormant ?
Le bouturage sur bois dormant est un incontournable chez les rosiers anciens ou botaniques.
Sur beaucoup d’arbres et arbustes caducs et rustiques, ce type de bouturage donne également de bons résultats sur notamment le buddleïa, la clématite, le corète du Japon, le cornouiller, le cotoneaster, le deutzia, le forsythia, l’hortensias, la spirée, le seringat, le sureau,…
Les grimpantes comme le chèvrefeuille, la clématite, la bignone ou la vigne vierge pourront aussi s’accommoder de cette méthode.
Au verger, le figuier, la vigne, le framboisier, le groseillier ainsi que le cassissier seront faciles à multiplier ainsi.
Gros plan sur la vigne :
http://mapassionduverger.fr/?s=bouturage+de+la+vigne
Calendrier de bouturage :