
Le chanteur Nilda Fernandez est décédé dimanche d’une insuffisance cardiaque dans le sud de la France. Il avait 61 ans.
Quelle surprise en écoutant le bulletin info de ce lundi matin d’apprendre le décès de ce chanteur pour qui nous avions une immense sympathie, pour sa simplicité et son registre vocal original et très touchant.
Nous l’avons vu en concert au Théâtre municipal de THOUARS au début des années 90. Nous nous souvenons encore d’un de ses commentaires qui émaillaient régulièrement l’entre-deux de ses chansons. Il avait déjeuner en terrasse à BORDEAUX, comme le font les Bordelais et tous les touristes au moindre rayon de soleil et avait particulièrement apprécié « Un Château Pipeau », un breuvage très réputé…. qui, visiblement lui avait donné une voix claire pour ce concert !!
Le chanteur franco-espagnol Nilda Fernandez s’est éteint. Il est décédé ce dimanche 19 mai 2019 d’une « insuffisance cardiaque » dans le sud de la France à l’âge de 61 ans, a annoncé sa famille à l’AFP.
« Auteur, compositeur, interprète, Nilda a consacré toute sa vie à la création. Musicien, écrivain, il incarnait jusqu’au plus profond de son être la figure de l’artiste », lui a rendu hommage sa famille
Une voix reconnaissable entre milles
Né à Barcelone en 1957, Nilda Fernandez s’était fait connaître en 1987 avec la chanson « Madrid, Madrid ». Un succès qu’il rééditera en 1991 avec « Nos Fiançailles ».
Deux chansons, réunies dans son second album, sorti la même année, qui permettent au chanteur à la voix aïgue et fragile si particulière et reconnaissable entre milles de décrocher en 1992 le prix de la Révélation masculine aux Victoires de la musique et le grand-prix de l’académie Charles-Cros.
https://www.ina.fr/video/I07260163/nilda-fernandez-madrid-madrid-video.html
Le chanteur franco-espagnol Nilda Fernandez est décédé à l’âge de 61 ans. Révélation masculine aux Victoires de la musique en 1991, il interprétait le titre « Nos fiançailles » la même année sur le plateau de l’émission Double jeu.
https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/1991-nilda-fernandez-nos-fiancailles/
Tous les Thouarsais qui aiment Nilda Fernandez doivent être bien triste aujourd’hui depuis l’annonce de sa mort le 19 mai dernier. En effet, Nilda, auteur, compositeur, interprète avait copieusement ravi la pleine salle du théâtre de Thouars ce 14 avril 2012.
Le chanteur franco-espagnol, né à Barcelone en 1957 sous le nom de Daniel Fernandez, dont il a utilisé l’anagramme partielle de son prénom, éternel artiste vagabond avait choisi de poser quelques heures ses semelles de vent sur la scène thouarsaise pour un concert informel, une véritable offrande à son public en compagnie de sa fidèle guitare.
Ce spectacle, beaucoup de Thouarsais s’en rappelleront sûrement, car Nilda n’a pas compté son temps et après le récital, l’artiste s’est assis au bord de la scène pour partager de longs moments d’échanges avec son public qu’il parvenait si bien à transporter de la Méditerranée à la Russie, en passant par l’Argentine ou Cuba. « Nos fiançailles », « Mon amour » ou la célèbre « Madrid, Madrid », toutes ces chansons ont résonné dans la salle thouarsaise, peut-être même les murs se sont imprégnés de cette voix androgyne si particulière et unique dans le domaine de la chanson française.
L’artiste musicien, mais aussi écrivain avait offert à ses admirateurs du Haut-Poitou un récital digne de ce nom, constellé des poèmes de Federico Garcia Lorca, mis en musique par ses soins. Rappelons que le petit Nilda (6 ans) avait fui avec sa famille l’Espagne baignée à cette époque dans le sang des opposants au franquisme et pour l’artiste andalou, l’homme de lettres Garcia Lorca, tué par les franquistes en 1936, était devenu une véritable icône, un hymne à la liberté, à l’amour.
Simple, humble, talentueux, attentif, rempli de gentillesse pourraient être les qualités parmi des dizaines pour Nilda qui a toujours tendu à fuir les strass du show-business en recherchant sans cesse l’existence nomade en passant d’une langue à l’autre comme il l’a fait sur les planches thouarsaises. Son dernier album enregistré dans la pure tradition folk-rock témoigne de cette recherche permanente de nouvelles aventures musicales. « Je suis devenu artiste peut-être par inadaptation aux choses de la vie », confiait-il. Qu’il parte rassuré, le public, lui s’est adapté à son art.