
La jeune militante suédoise Greta Thunberg était l’invitée des députés français ce mardi 23 juillet
Certains auront marqué le coup, d’autres auront joué le jeu : dans tous les cas, la venue de la militante Greta Thunberg, 16 ans, devant les députés de l’Assemblée nationale ce mardi 23 juillet 2019 à Paris n’aura laissé personne indifférent dans la sphère politique française.
Tandis que certains députés ont carrément préféré répondre absents face à « la Justin Bieber de l’écologie » (d’après Sébastien Chenu, porte-parole et député du Rassemblement national), Greta Thunberg est venue délivrer un message aux dirigeants français mais également européens avec un discours d’une douzaine de minutes, mettant en lumière les contradictions des objectifs de réduction des émissions de carbone face à un appareil industriel mondial a priori peu prompt à ralentir ou s’adapter. « Est-ce qu’il existe un autre GIEC ? Est-ce qu’il y a un accord de Paris secret que nous ne connaîtrions pas ? » ironise-t-elle, aux vues des timides mesures envisagées pour combattre le réchauffement climatique, sur lequel le rapport du GIEC mentionné est sans équivoque possible.
« Je suis convaincue que le plus grand danger, ce n’est pas le fait d’être inactifs, c’est lorsque les entreprises et les politiques font semblant d’agir alors que rien n’est fait » assène-t-elle, devant un parterre de députés qui lui concèdent quelques applaudissements.
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Ce qu’il faut savoir
Alors que la canicule frappe l’Hexagone, Greta Thunberg, 16 ans, est accueillie à l’Assemblée nationale. L’égérie du combat pour le climat est invitée par le collectif transpartisan « Accélérons la transition écologique et solidaire » à assister à une réunion parlementaire que vous pouvez regarder en direct sur notre site franceinfo.fr. La jeune fille assistera ensuite à la séance de questions au gouvernement depuis la tribune d’honneur.
Un symbole de la jeunesse. Alors que le gouvernement est régulièrement accusé de ne pas faire assez (ou assez vite) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les 162 députés membres du collectif transpartisan ont invité la jeune militante suédoise de la lutte climatique, qui a initié un vaste mouvement de grève de la jeunesse en août 2018 en quittant les bancs de son lycée de Stockholm pour aller manifester devant le Parlement.
« Une activiste sous emprise », selon certains députés. Saluée par les militants écologistes, certains députés LR et RN ont fustigé une jeune « activiste sous emprise » et ont multiplié ces derniers jours les appels à boycotter la rencontre avec cette « prophétesse en culottes courtes », lui déniant toute « légitimité ». « Je pense qu’elle représente surtout une vaste hypocrisie derrière laquelle le gouvernement et la majorité La République en marche (LREM) se cachent », a estimé sur franceinfo Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Rassemblement national.
Le Ceta aussi à l’Assemblée. Hasard du calendrier, l’Assemblée s’apprête à voter la ratification du controversé traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (Ceta), positif pour l’économie française selon ses défenseurs, mais porteur de risques environnementaux et sanitaires, d’après ses opposants.