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Mondiaux de cyclisme : Alaphilippe rêve en arc-en-ciel

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Un Français champion du monde de cyclisme ! Julian Alaphilippe a revêtu le maillot arc-en-ciel, dimanche, sur le circuit d’Imola en Italie.

Alaphilippe a battu le Belge Wout van Aert et le Suisse Marc Hirschi après une course de 258 kilomètres, plus de six heures de demie, sur un parcours tracé dans les collines de Romagne. Il est le premier Français à décrocher le titre mondial depuis Laurent Brochard en 1997.

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Alaphilippe a porté son attaque en haut de la dernière ascension, à moins de 12 kilomètres de l’arrivée pour s’imposer en solitaire, sur l’autodrome Enzo et Dino Ferrari, avec 24 secondes d’avance sur ses premiers poursuivants.

La course a commencé à se décanter à 70 kilomètres de l’arrivée quand le forcing de l’équipe de France (Pacher, Peters, Elissonde), venant après le travail d’usure de la Suisse et du Danemark, a mis fin à l’échappée initiale (Koch et Traeen pour derniers rescapés).

La Belgique a pris le relais avant que le vainqueur du Tour de France, le Slovène Tadej Pogacar, attaque dès le pied de l’avant-dernière montée de la côte la plus sélective, Gallisterna, à 42 kilomètres de la ligne. Le jeune Slovène, 22 ans, a basculé au sommet avec un avantage d’une dizaine de secondes sur le groupe de poursuite mené par les coéquipiers de van Aert (Benoot, Wellens).

Pogacar s’est présenté à l’entrée du 9e et dernier tour (28,8 km) avec 25 secondes d’avance sur un peloton encore fourni, quelque 35 coureurs. Il a été rejoint avant les 20 derniers kilomètres par le Néerlandais Tom Dumoulin puis par le groupe secoué par les Italiens Damiano Caruso et Vincenzo Nibali.

A l’approche du sommet de l’ultime ascension de Gallisterna (2,7 km à 6,4 %), Alaphilippe a porté l’attaque nécessaire pour sortir du petit groupe qui s’était dégagé à l’instigation de Hirschi (Kwiatkowski, Fuglsang, van Aert, Schachmann, Roglic, Nibali). Il a porté son avantage à 15 secondes sur les faux-plats descendants vers le circuit d’arrivée avant que les poursuivants se disputent surtout les autres médailles.

Vainqueur de la deuxième étape du Tour de France, le 30 août à Nice, Alaphilippe a enlevé son deuxième succès de la saison, le couronnement d’une carrière qui avait enflammé le public français l’an passé lorsqu’il avait porté le maillot jaune durant 14 jours.

Pour accomplir l’exploit de sa carrière, Alaphilippe a attaqué en puncheur, comme il aime à le faire, en haut de la dernière ascension du difficile parcours tracé dans les collines de Romagne. Comme à Epernay, l’an dernier, quand il s’en était allé conquérir le maillot jaune du Tour de France, début d’une série de 14 jours.
Sur la ligne tracée dans l’autodrome Enzo et Dino Ferrari, le Français s’est présenté en grand vainqueur, 24 secondes avant le sprint réglé en force par le Belge Wout van Aert, déjà deuxième du contre-la-montre des Mondiaux vendredi, devant le Suisse Marc Hirschi.
Au contraire de l’année passée, quand il avait enchaîné les grands succès (Strade Bianche, Milan-Sanremo, Flèche wallonne), Alaphilippe (28 ans) n’a que très peu gagné cette saison. Mais, à chaque fois, il a changé de tenue. A Nice, le 30 août, il a endossé pour trois jours le maillot jaune du Tour. A Imola, il a conquis le maillot irisé… pour une année pleine.

L’impressionnant van Aert

« C »est une nouvelle chance », avait prévenu +Alaf+, autour de qui le sélectionneur national Thomas Voeckler avait bâti l’équipe de France. Après trois éditions qui s’étaient dérobées sous ses pédales, surtout en 2017 quand il avait été rejoint près de l’arrivée sur le circuit norvégien de Bergen.
Cette fois, le Français qui porte d’ordinaire les couleurs de l’équipe Deceuninck n’a pas été repris. Dans le groupe de poursuite, la présence de van Aert, impressionnant de force, a donné à réfléchir aux autres membres du groupe (Hirschi, Kwiatkowski, Fuglsang, Roglic) lancés à la poursuite de l’homme de tête, en passe de toucher son rêve.
« C’était le rêve de ma carrière », a lâché, très ému, le nouveau champion du monde dans sa première réaction. « J’ai été si près tellement de fois mais je n’avais même jamais été sur le podium. Je suis arrivé ici avec beaucoup d’ambitions. C’est un jour de rêve pour moi ».
Hyper-sensible, le quintuple vainqueur d’étape sur le Tour de France a tenu à remercier son entourage: « le sélectionneur Thomas Voeckler pour avoir cru en moi, ma famille, mes proches, mon cousin Franck (également son entraîneur), Marion (Rousse, sa compagne). » Avant de fondre en larmes: « C’est le rêve de ma carrière. »

Pogacar se montre

La course, sous un ciel couvert, a commencé à se décanter à 70 kilomètres de l’arrivée quand le forcing de l’équipe de France (Pacher, Peters, Elissonde), venant après le travail d’usure de la Suisse et du Danemark, a mis fin à l’échappée initiale (Koch et Traeen pour derniers rescapés).
La Belgique a pris le relais avant que le vainqueur du Tour de France, le Slovène Tadej Pogacar, attaque dès le pied de l’avant-dernière montée de la côte la plus sélective, Gallisterna, à 42 kilomètres de la ligne. Mais le jeune Slovène, 22 ans, a été muselé à distance par les coéquipiers de van Aert (Benoot, Wellens), jusqu’à la jonction avant les 20 derniers kilomètres.
Patient, Alaphilippe a attendu l’approche du sommet de l’ultime ascension de Gallisterna (2,7 km à 6,4 %) pour porter son attaque. Il a foncé ensuite sur la route étroite, en faux-plats descendants, jusqu’à l’autodrome.
A l’entrée du circuit automobile, à 3400 mètres de l’arrivée, l’essentiel était fait avec 14 secondes d’avance. Le maillot arc-en-ciel l’attendait après plus de six heures et demie d’efforts.

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