
La muse de Saint-Germain-des-Prés s’en est allée discrètement, ce mercredi 23 septembre 2020, dans sa maison de Ramatuelle, dans le Var, où elle s’était retirée depuis plusieurs années, après la disparition de son mari, le pianiste et compositeur Gérard Jouannest.
Elégante et libre, comme l’a souligné le chef de l’Etat le soir de sa disparition, Juliette Gréco a marqué au plan international l’histoire de la chanson française de sa personnalité rebelle, gourmande, curieuse, impétueuse et inimitable. Femme d’engagement artistique mais aussi politique et sociétal, son parcours est en outre marqué par un sens assez développé de la publicité.
Portée par le bouillonnement intellectuel et musical du Paris de la rive gauche après la Libération, la vocation artistique de Gréco, ex petit rat de l’Opéra, qui a vécu pendant la guerre une adolescence particulièrement éprouvante, s’est affirmée d’abord au théâtre durant quelques années, puis dans la chanson. Et c’est dans cette voie qu’elle a excellé, devenant après Piaf la nouvelle dame en noir.
Son parcours qui traverse les décennies, en France et de par le monde, sur les plus grandes scènes, est marqué par l’exigence artistique, la qualité des auteurs et la finesse de l’interprétation.
Programme musical
https://www.francemusique.fr/emissions/tour-de-chant/hommage-a-juliette-greco-1-86933
Les années d’autrefois
Juliette Gréco à l’Olympia, 2004
(p : Richard Cannavo – m : Gérard Jouannest)
Un jour d’été
Juliette Gréco à l’Olympia, 2004
(p : Jean-Claude Carrière – m : Gérard Jouannest)
Je me souviens de tout
Juliette Gréco, 2009
(p : Orly Chap – m : Gérard Jouannest)
Planète
Juliette Gréco, récital à l’Odéon, 1999
(p : Jean-Claude Carrière – m : Gérard Jouannest)
Non monsieur, je n’ai pas vingt ans
Juliette Gréco à l’Olympia, 1991
(p : Henri Gougaud – m : Gérard Jouannest)
Je jouais sous un banc
Juliette Gréco à l’Olympia, 2004
(p & m : Gérard Manset)
La disparition de Juliette Gréco, le 23 septembre dernier, a suscité de très nombreux hommages qui ont souligné sa présence scénique, sa voix grave et majestueuse ; mais aussi son art du paradoxe, mêlant grâce et gouaille, exigence et délicatesse, sensualité et incandescence, sobriété et ferveur.
Cette semaine encore, nous allons retrouver la voix de Juliette Gréco dans la seconde partie d’un entretien avec Martin Pénet, réalisé en août 2009 pour France Musique, afin d’évoquer des aspect parfois méconnus de sa personnalité de chanteuse. Elle fêtait alors ses 60 ans de chanson avec la sortie d’un album réunissant de jeunes signatures et une série de concerts dans des lieux prestigieux.
Programme musical
https://www.francemusique.fr/emissions/tour-de-chant/hommage-a-juliette-greco-2-87337
Un petit poisson, un petit oiseau
(Juliette Gréco à l’Olympia, 1991
(p : Jean-Max Rivière – m : Gérard Bourgeois)
Bruxelles
Juliette Gréco à l’Olympia, 1991
(p & m : Jacques Brel)
Trois petites notes de musique
Juliette Gréco, 1970
(p : Henri Colpi – m : Georges Delerue)
Deux au monde
Juliette Gréco à l’Olympia, 2004
(p & m : Benjamin Biolay)
Utile
Juliette Gréco, 2006
(p : Etienne Roda-Gil – m : Julien Clerc)
La vie en rose
Juliette Gréco au Japon, 1986
(p : Edith Piaf – m : Louigu
Juliette Gréco est l’interprète par excellence, qui sur scène cite toujours ses auteurs. Un usage qu’elle partage avec Edith Piaf, Cora Vaucaire et quelques autres… Cette forme de politesse a aussi l’intérêt de faire connaître des noms qui en général restent dans l’ombre.
Et l’on mesure du même coup l’effort de recherche de l’interprète pour se constituer un répertoire original, auprès des éditeurs de musique ou au contact des auteurs eux-mêmes qu’elle contribue à faire émerger.
NOUS INFORMONS LES ABONNÉS AU PODCAST DE « TOUR DE CHANT » QUE CETTE EDITION NE SERA PAS DISPONIBLE POUR DES RAISONS JURIDIQUES.
Programme musical
https://www.francemusique.fr/emissions/tour-de-chant/hommage-a-juliette-greco-3-4-87559
Cette semaine, « Tour de chant » vous propose une plongée dans les trésors méconnus de l’INA, avec des concerts inédits diffusés à la radio dans les années 60 et guère rediffusés depuis…
D’abord un extrait de l’émission « Paris sur scène », avec Juliette Gréco, diffusée en décembre 1964 sur la chaine Inter Variétés de l’ORTF.
Vieille
(p & m : Jacques Brel)
Sur l’arbre mort
(p : Pierre Louki – m : Colette Mansart)
Olga
(p : Jacques Plante – m : Charles Aznavour)
Jolie môme
(p & m : Léo Ferré)
Ensuite la captation en octobre 1966 du tour de chant de Juliette Gréco dans un cabaret, pour l’émission de France Inter « Spectacles de Paris » :
J’ai le cœur aussi grand
(p : Bernard Dimey – m : Johnny Reich)
Chandernagor
(p & m : Guy Béart)
Plus jamais
(p & m : Léo Ferré)
Rêveuse et fragile
(p : Robert Desnos – m : Yani Spanos)
Je suis bien
(p & m : Jacques Brel)