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Silence ça pousse !!

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Emission du samedi 24 février 2024

https://www.france.tv/france-5/silence-ca-pousse/5568372-emission-du-samedi-6-janvier-2024.html

https://www.france.tv/france-5/silence-ca-pousse/5568372-emission-du-samedi-6-janvier-2024.html

Stéphane Marie, expert en jardinage très créatif, donne conseils et astuces pour embellir jardins, terrasses et balcons.

De son côté, Carole Tolila est à l’affût de créations originales autour du végétal et d’initiatives écologiques.

Rencontre : le repenti. Christophe Piquet se retourne sur sa carrière d’agriculteur, dénonçant les pratiques et les moyens qu’il a pourtant utilisés dans sa jeunesse.

Quand la vie renaît : histoire d’une transition en agriculture biologique – Christophe Piquet

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Christophe Piquet est agriculteur et éleveur dans une ferme à Azé, dans le Sud-Mayenne. Il raconte les difficultés rencontrées en décidant de passer de l’agriculture intensive à l’agriculture biologique mais également les joies incroyables dont il bénéficie depuis.

00:13 La vie de Christophe Piquet
00:32 Formé pour produire
02:00 L’agriculture biologique
04:03 La récompense de la transition : l’émerveillement
07:15 Inspirer les autres en ouvrant sa porte
09:01 Le coût de la conversion
13:32 L’agroforesterie
15:44 Partager le bonheur

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Christophe Piquet est agriculteur et éleveur dans une ferme à Azé, dans le Sud-Mayenne. Il décide un jour de passer d’un modèle intensif à une agriculture biologique ; transition qui génèrent des difficultés mais également des joies lumineuses. Il raconte.

L’une des raisons pour lesquelles je suis passé à l’agriculture biologique, il y a 15 ans, c’est la communication ; pouvoir dire que c’est possible ! Je suis convaincu que cette transition nous conduira au bonheur. Et pour que le bonheur soit total, il faut qu’il soit partagé.
Christophe Piquet

Toute une vie sur la même terre

Christophe Piquet, agriculteur et éleveur : “J’habite sur l’exploitation agricole où j’ai passé toute ma vie. J’y suis né, y ai fait toute ma carrière et aujourd’hui, j’y consacre ma retraite, avec ma femme, mes trois enfants et huit petits-enfants.

Mon fils a repris l’exploitation et je travaille avec lui. Je me suis installé en 1982. À l’époque, on avait été formé pour PRODUIRE, on se consacrait essentiellement à la production et notre attention se focalisait sur le petit chiffre en bas du bilan.

J’étais d’accord pour nourrir mes compatriotes, évidemment, mais chaque fois que j’utilisais des produits de traitement, que j’arrachais un arbre, bouchais un fossé ou détruisais une prairie, une partie de moi sentait qu’elle faisait mal. J’ai quand même continué car auprès des banques, centres de gestion et autres coopératives agricoles, on n’avait quasiment pas le choix ; la méthode était imposée. C’est seulement après une trentaine d’années que je me suis rendu compte que cela n’était plus possible d’agir ainsi ; à la naissance de mes petits-enfants, j’ai changé mon mode de fonctionnement. J’ai commencé à travailler pour eux, plus pour moi.

Nous passons énormément de temps ensemble, avec mes petits-enfants ; ils suivent les infos, écoutent les hydrologues, climatologues et écologistes. En discutant ensemble, on se rend compte que l’agriculture biologique apporte de vraies solutions, concrètes, à toutes les problématiques évoquées par ces derniers. Avec des pratiques agricoles respectueuses, on travaille pour sauvegarder l’air, l’eau et la terre. Les trois choses essentielles, indispensables à la vie.

Agriculture biologique : nourrir la terre pour qu’elle nous nourrisse

Pour pratiquer l’agriculture biologique, il faudrait d’abord être agriculteur, connaître suffisamment la terre, les saisons, la complexité des interactions du vivant. Un exemple : pour être en mesure de semer du blé en culture biologique, il faut d’abord passer par une étape de prairies comportant plus de 50 % de légumineuses (luzernes, trèfles…), il faut des animaux à la pâture, replanter des haies et des arbres en agroforesterie. Et c’est quand cet écosystème est prêt – si l’on travaille, bien sûr, avec un système de rotations – que le champ des possibles s’ouvre : on peut faire du maraîchage, du blé, tout type de céréale…

Il faut d’abord nourrir la terre pour qu’elle nous nourrisse en retour. C’est la grande différence entre les deux agricultures : l’extensive, biologique, à laquelle je me suis convertie et celle dite “conventionnelle” ou intensive, où l’on ne tient plus compte de la terre. Le blé n’est produit qu’avec des moyens fossiles, la terre devient un support.

Alors oui, l’agriculture conventionnelle a permis de produire d’énormes quantités à faibles coûts. C’est la raison pour laquelle le consommateur pense qu’avec 11% de son budget, il peut réussir à se nourrir. Or, ce n’est absolument pas envisageable avec l’agriculture biologique puisqu’elle permet la régénérescence du vivant ; c’est un énorme investissement. Elle implique une dépollution en profondeur pour permettre la vie.

Avec l’agriculture biologique, il me semble qu’on participe à offrir aux générations à venir la possibilité de mieux vivre. Ce sont ceux qui les précèdent qui doivent préparer le chemin de ceux qui arrivent… Aujourd’hui, on vit comme si on était les derniers : après nous, le déluge !

Découverte : les plantes sont sans cesse mises à contribution pour fournir de nouvelles molécules dans les traitements contre le cancer.

Visite de jardin : en Normandie, Charles Boulanger plante depuis des années son jardin, qu’il rêve comme une jungle où poussent des plantes ramenées du monde entier.

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